L’articulation de la hanche est composée de la partie proximale du fémur (tête fémorale, col du fémur, grand trochanter et petit trochanter) et de la partie articulaire du bassin : l’acétabulum.
L’articulation de la hanche est composée de la partie proximale du fémur (tête fémorale, col du fémur, grand trochanter et petit trochanter) et de la partie articulaire du bassin : l’acétabulum.
On peut comparer l’articulation de la hanche à une boule dans un bol : la tête fémorale est une boule qui s’articule dans un bol : l’acetabulum. Ces surfaces articulaires sont recouvertes de cartilage qui joue le rôle d’un coussin et qui s’use avec le temps : on parle alors d’arthrose, pour être précis, à la hanche, de coxarthrose.
Le labrum est une structure fibro cartilagineuse, agissant comme un joint au niveau de l’articulation de la hanche (un peu comme un ménisque).
Cette anatomie normale peut présenter différents défauts .Le bol (acetabulum) peut trop couvrir trop la boule (tête fémorale) dans le cadre des pathologies de conflit : conflit fémoro-acétabulaire par effet came fémorale (ou bump), conflit fémoro-acétabulaire par effet pince, coxa profunda…
Il s’agit de la première cause de douleurs de hanche chez les patients de moins de 4O ans (75% des consultations pour douleur de hanche chez les chirurgiens orthopédistes selon l’étude de la société française d’arthroscopie). Cette pathologie est la première cause d’arthrose de hanche précoce.
Le conflit de hanche se caractérise par des douleurs, lors de l’exercice physique initialement, puis de plus en plus importantes. Ces douleurs antérieures de la hanche sont dans le pli de l’aine et sont souvent confondues avec une pubalgie ou une tendinite des adducteurs. Les sportifs sont plus fréquemment atteints : football, handball, danse, karaté, yoga …
On retrouve classiquement à l’examen clinique une douleur en flexion de hanche – adduction et rotation interne.
Les antécédents pouvant favoriser un conflit fémoro-acétabulaire sont des pathologies de l’enfance : épiphysiolyse, ostéochondrite de hanche (maladie de Legg- Perthes – Calvé) ou l’ostéonécrose de la tête fémorale, fracture du col du fémur, fracture du cotyle, coxa profunda, coxa protrusa…
Comment savoir si j’ai un conflit fémoro-acétabulaire ?
Le diagnostic est confirmé par différents examens : d’abord l’examen clinique et des radiographie simples du bassin et de la hanche douloureuse.
L’arthro-scanner ou l’arthro-IRM permettent également de préciser le diagnostic. On peut souvent y associer une infiltration d’antalgiques. Ces examens peuvent être organisés au sein de Terrefort.
Il existe deux types de conflit :
Le conflit de hanche se caractérise par des douleurs, lors de l’exercice physique initialement, puis de plus en plus importantes. Ces douleurs antérieures de la hanche sont dans le pli de l’aine et sont souvent confondues avec une pubalgie ou une tendinite des adducteurs. Les sportifs sont plus fréquemment atteints : football, handball, danse, karaté, yoga …
Que faire si j’ai un conflit ?
Si l’on identifie un conflit fémoro-acétabulaire, le traitement est avant tout médical : rééducation, modification des pratiques sportives, antalgiques.
Si le cartilage de la hanche n’est pas trop endommagé et que le traitement médical est insuffisant, on peut proposer une chirurgie du traitement du conflit.
Il peut s’agir d’une résection de la bosse sur la tête du fémur, plus ou moins associé à une réinsertion du labrum, par arthroscopie de la hanche ou d’une résection du débord osseux du cotyle, toujours par arthroscopie de hanche. Dans certains cas, une ostéotomie péri-acétabulaire (triple – ostéotomie de Ganz) peut être proposée.
L’arthroscopie de hanche est le plus souvent réalisée en ambulatoire.
A l’inverse, quand l’acetabulum ne couvre pas assez la tête fémorale, on est dans le cadre de la dysplasie de hanche.
La dysplasie de hanche est une pathologie de l’adolescent et de l’adulte jeune qui se manifeste par des douleurs du pli de l’aine lors de l’exercice physique initialement puis au quotidien. Cette pathologie atteint plus fréquemment les femmes jeunes et sportives.
Il s’agit le plus souvent d’un défaut de couverture du cotyle : la surface articulaire du bassin est trop verticale. On trouve également parfois un col fémoral trop vertical, en valgus. Le labrum qui est le ménisque de la hanche est souvent hypertrophié et peut être atteint dans cette pathologie.
Comment savoir si j’ai une dysplasie de hanche ?
Le diagnostic est fait sur une radiographie simple du bassin de face.
Que faire si j’ai une dysplasie de hanche ?
Le traitement est avant tout médical : modification des pratiques sportives, perte de poids, rééducation. Un kinésithérapeute et une diététicienne peuvent vous aider dans cette démarche. En cas d’échec, et après étude de votre cas en consultation, on peut proposer une solution chirurgicale : butée de hanche, ostéotomie péri-acétabulaire.
L’ostéotomie péri-acétabulaire (ou triple ostéotomie de Ganz) est une intervention décrite par le Pr Ganz, chirurgien suisse de Bern dans les années 1980. Il s’agit de créer une fracture autour du cotyle permettant de réorienter la surface articulaire de l’acetabulum .
Nous pratiquons une technique trans-sartoriale mini-invasive décrite par le Pr Soballe, chirurgien Danois, grand spécialiste de cette intervention. L’hospitalisation est courte, les patients sont autorisés à marcher, avec 2 béquilles au début.
L’ostéonécrose de la tête fémorale est une atteinte de la vascularisation de la tête fémorale entrainant une destruction de l’os sous le cartilage. Cela peut survenir après une fracture du col du fémur, après un traitement par corticoïdes au long cours, dans le cadre de maladies chroniques (lupus, maladie de surcharge, consommation excessive d’alcool…)
Les patients se plaignent de douleurs de hanche avec une radio initialement normale. Le diagnostic se pose par une IRM de bassin ou une scintigraphie. Si le diagnostic est posé suffisamment tôt, on peut tenter un traitement conservateur par forage du col du fémur et utilisation de cellules souches. Si la nécrose est trop avancée, la réalisation d’une prothèse de hanche devient nécessaire.