Le genou est une articulation particulière soumise à de grandes contraintes car il doit assurer à la fois la stabilité pour soutenir le poids et une grande mobilité pour autoriser marche, course, montée d’escaliers, etc. Le fémur en haut repose sur le tibia en bas. Les surfaces ne sont pas du tout semblables et les ménisques sont intercalés entre les deux. Ils servent à la fois de cales de centrage du fémur sur le tibia, de répartiteurs des pressions et de stabilisateurs. Ce sont des fibrocartilages en forme de demi lunes et triangulaires à la coupe.
Avec l’usure ou des traumatismes, ces ménisques vont se fissurer et parfois donner des languettes ou des fragments qui vont pouvoir bloquer le genou. Ceci entraîne des douleurs, des épanchements intra articulaires, des claquements ou des blocages.
Un examen IRM de votre genou confirmera la lésion méniscale suspectée à l’examen clinique réalisé par le chirurgien.
Fissure méniscale de face et de profil
La plupart de ces lésions ne peuvent pas cicatriser seules. Elles gênent la fonction du genou et peuvent même accélérer son usure.
Sous arthroscopie, les lésions méniscales peuvent être, dans certains cas, réparées par une suture. Souvent, on enlève la partie rompue du ménisque en conservant toute la partie saine.
Kit de suture et suture méniscale
Résection partielle méniscale
L’arthroscopie est une technique endoscopique qui permet par des incisions minimes (moins de 1cm) de passer des petits tubes (1 à 5mm de diamètre) l’un contenant une caméra miniature et l’autre les instruments.Cette technique permet de ne pas endommager les muscles ni les autres éléments de l’articulation (peau, capsule, tendons, etc.).
Le geste chirurgical est contrôlé sur un écran. La vision est meilleure, les gestes sont plus précis. L’hospitalisation est plus courte, les risques d’infection sont plus faibles et la récupération est plus rapide.
Cette technique endoscopique est couramment utilisée pour la chirurgie du genou et l’intervention peut être faite sous anesthésie générale ou sous péridurale.
Elles sont en général simples. L’intervention a lieu en ambulatoire (hospitalisation de quelques heures). Les points se résorbent seuls. Les petites plaies nécessitent peu de soins et disparaîtront en deux à trois semaines.
Durant les premiers jours nous recommandons de laisser le genou au repos (éviter la flexion) et de pratiquer un glaçage régulier pour éviter la constitution d’un épanchement qui retarderait la récupération.
Un programme de rééducation est débuté le jour même pour limiter la perte musculaire.
La récupération est en général complète après 6 semaines.
Les risques sont faibles pour cette intervention. Il est possible de présenter un épanchement du genou plus longtemps que prévu mais il régresse en principe avec le repos et le glaçage. Les problèmes d’infection superficielle autour des points sont rares. Les infections profondes (arthrites) sont exceptionnelles mais peuvent nécessiter antibiothérapie et lavage du genou. Les problèmes de phlébites sont aussi très rares. La mobilisation très rapide après l’intervention permet d’éliminer presque complètement cette complication.